Category Archives: Presse et littérature

Les malheurs de la vaine pâture apicole

Les apiculteurs des Vosges viennent de faire une bien triste découverte, nous l’apprenons dans le journal Le Monde.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/03/en-alsace-une-colonie-d-abeilles-produit-un-mysterieux-miel-bleu_1769281_3244.html

En résumé, leurs abeilles ont trouvé des résidus sucrés issus de l’industrie agro-alimentaire. Le langage des abeilles par les danses étant d’une redoutable efficacité, une fois la source identifiée, elles ont foncé comme un seul homme sur ce butin facile. Par chance ces résidus étant colorés, ils ont pu être identifiés.

Les abeilles ne butinent pas que sur les fleurs. Elles peuvent récolter le jus des fruits dont les téguments le permettent ou bien au terme d’une étrange collaboration. Par exemple, j’ai vu mes abeilles sucer le jus de cerises bien mures après que ces dernières aient été percées par des guêpes dont les mandibules sont plus puissantes. Même constat sur les raisins. Autre exemple couramment exploité, les abeilles produisent des miels de sapin à base des miellats (http://fr.wikipedia.org/wiki/Miellat) excrétés par des pucerons. Ces miels sont très recherchés malgré cette origine peu ragoutante. Le monde des insectes n’est pas sans surprises. 

Cette mésaventure désastreuse illustre une des difficultés majeures de l’apiculture qui par nature vit de la vaine pâture. Les abeilles butinent où bon leur semble et sur des zones étendues hors du contrôle des apiculteurs. Il est du devoir moral de tout un chacun de ne pas les exposer à des conditions potentiellement dangereuses.

Le réchauffement et la relation entre plantes et pollinisateurs

Le Monde publie un article sur la réponse des plantes au réchauffement climatique. On pourrait croire que les écosystèmes vont muer progressivement grâce à la diversité ambiante et au brassage des espèces qui vont migrer selon les évolutions locales. Le problème risque d’être plus complexe et l’article évoque de possible problèmes de synchronisation entre certaines plantes et leurs pollinisateurs. 

Documentaire sur le frelon asiatique

France 3 a diffusé un documentaire sur le Frelon asiatique (Vespa velutina). Un beau travail de synthèse qui peut aider à faire le point sur cette espèce invasive dont le premier, et peut-être seul réel défaut, est d’être un puissant prédateur de l’abeille domestique.

http://aquitaine.france3.fr/documentaires/index.php?page=article&numsite=6371&id_article=17951&id_rubrique=6380

Certes il nous faudra apprendre à vivre avec le Frelon asiatique, et nous savons que la cohabitation n’a rien d’agréable pour les apiculteurs.

Dans la pratique, le piégeage à proximité des ruches, l’élimination physique des prédateurs au rucher et la destruction des nids actifs restent les seuls actions qui soient à la fois efficaces pour protéger les abeilles et respectueuses de l’environnement et de sa biodiversité.

Attention, le piégeage non spécifique et à des périodes inadaptées sont potentiellement favorable au développement de cette espèce invasive.

Abeilles et OGM : faut-il choisir ?

Le gouvernement vient de renouveler l’interdiction de mise en culture de maïs transgénique MON 810. Dans l’état actuel de nos connaissances, c’est une bonne nouvelle.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/16/la-france-interdit-la-culture-du-mais-mon810-de-monsanto_1671178_3244.html

Il n’y a pas de raison de refuser un progrès technologique pour autant qu’il s’agisse effectivement de progrès. La remise en question de cette interdiction qui ne saurait tarder, il nous semble utile de rappeler quels sont les points qui devront alors être traités.

Préambule : attention à la désinformation

L’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF), syndicat apicole engagé de longue date dans la lutte contre la culture d’OGM, est au cœur de nombreuses actions anti-OGM. Ces derniers temps une pétition à circulé (www.ogm-abeille.org). Son thème est : « Abeille ou OGM, il faut choisir », et le slogan phare est "Nous avons plus besoin des abeilles que des OGM!". Bien que de nombreux syndicats et associations apicoles y participent, Bee my Friend refuse de cautionner ces actions. Notre position mérite probablement quelques explications.

L’UNAF prétend sensibiliser le public à la cause des abeilles, ne confondons pas sensibilisation et désinformation. Je prends pour illustration de cette pratique le dernier éditorial d’Abeille et Fleurs, dans lequel Olivier Belval, président de l’UNAF, se félicite de constater que : « Pour 81% de nos concitoyens, les pesticides sont la cause majeure de la mortalité des abeilles ». L’UNAF oublie de dire que pour plus de la moitié des apiculteurs, la première cause de problèmes dans les ruchers est Varroa destructor, le fameux acarien parasite des abeilles. Qui doit-on croire, une opinion manipulée et entretenue dans l’ignorance ou les spécialistes concernés ? L’utilisation de pesticides pose de nombreux problèmes, les aborder ainsi est nuisible à la démocratie et à la cause des abeilles.

"Nous avons plus besoin des abeilles que des OGM!". Ce slogan est parfaitement acceptable et ce d’autant plus que les OGM ont montré les dangers qu’ils font porter sur la flore et l’environnement sans pour autant apporter des améliorations substantielles de rendement à l’hectare ou de rentabilité de la culture.

Faut-il choisir entre abeille et OGM ? Il n’y a pas de raison de considérer abeille et OGM comme incompatibles. Et si tel était le cas, il n’y aurait évidemment pas de place pour les OGM car l’abeille et les pollinisateurs sont partout. Utiliser l’abeille comme alibi de la lutte anti-OGM est une vaste supercherie et un mauvais calcul. A ma connaissance, aucune étude ne montre une incompatibilité biologique entre abeille et culture OGM. C’est la règlementation actuelle qui rend abeilles et OGM incompatibles. Un miel a été jugé impropre à la consommation car il contenait du pollen de maïs OGM et que le dit maïs n’avait pas été autorisé pour la consommation humaine. La raison n’a rien de biologique, rien de scientifique. Et les lois et règlementations sont faits pour se faire et défaire en fonction de progrès de la connaissance.

 

Il existe de nombreuses raisons de refuser collectivement la mise en culture d’OGM sur le territoire national sous la forme qui nous est proposée. La plupart de ces raisons ne concernent pas particulièrement les abeilles et donc notre association n’a pas de raison de prendre position dans ce débat trop radical pour être honnête. Essayons de clarifier.

Propriété et responsabilité

Peut-on breveter le vivant comme le font les firmes développant des OGM ? A mon sens, non. Malheureusement, ceci n’est plus qu’un combat d’arrière garde, le coup est parti. Toutefois, si les firmes revendiquent une propriété des gènes, ne devraient-elles pas se voir attribuer une responsabilité sur leur dissémination ? Or tel n’est pas le cas. Par exemple : lorsque une moutarde sauvage a acquis par croisement avec un colza OGM, un gène propriété de Monsanto, lui conférant une résistance à un herbicide commercialisé par Monsanto, Monsanto ne devrait-il pas dépolluer la nature et éliminer cette moutarde devenue OGM hors de tout contrôle ? Lorsque une autre moutarde sauvage a acquis un second gène de résistance commercialisé par Bayer, Bayer ne devrait-il pas dépolluer la nature et éliminer cette moutarde devenue OGM hors de tout contrôle ? Enfin, quand une moutarde a acquis les deux gènes de résistance, qui est propriétaire et qui doit dépolluer ? Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas théorique, de telles plantes ont été observées et les éliminer est extrêmement compliqué. Le producteurs d’OGM ne se précipitent pas.

La présence d’OGM est-elle acceptable

La culture d’OGM implique que collectivement nous en acceptions la présence dans notre environnement et jusque dans notre assiette. En effet, une partie des pollens seront OGM et leur dissémination, qu’elle se fasse par le vent, les insectes ou tout autre moyen, amènera des plantes initialement non OGM à le devenir après fécondation. C’est d’autant plus grave que les barrières interspécifiques entre plantes ne sont pas aussi strictes que chez les animaux.

A mon sens les OGM résistants aux herbicides ne sont que des moyens de vendre et épandre davantage de ces herbicides, c’est un non-sens écologique et pour l’instant l’Europe a résister à leur introduction. Plus sérieux les OGM de type BT comme le MON 810 de Monsanto mérite une étude plus approfondie. Cette plante a acquis la capacité de secréter la toxine insecticide naturellement produite par Bacillus thurigensis. Rien ne nous dit que la toxine est exactement la même et ni qu’elle est synthétisée et conditionnée sous sa forme naturelle, mais osons supposer qu’il en est ainsi. Certes, cette technologie est séduisante car elle permet de ne pas épandre d’insecticide. En revanche, le problème de la dissémination incontrôlable des pollens reste identique aux vus ci-dessus. Les quantités de substance insecticide secrétées sont loin d’être maitrisées. Enfin, que sait-on des éventuelles toxicités des exsudats de ces plantes et de leur attractivité pour les insectes non cibles. Un second article du Monde nous donne quelques idées sur la complexité scientifique et les querelles de clochers engendrées : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/19/la-coccinelle-victime-collaterale-du-mon810_1672055_3244.html.

Abeilles et OGM

Les OGM sont-ils toxiques pour les abeilles ? Nous n’en savons rien ou pas grand-chose. Voici une question qui exige une réponse au cas par cas.

Le point de règlementation qui nous semble important est la notion de droit de produire et consommer avec ou sans OGM. Tout d’abord, la mise en culture d’OGM prive tout apiculteur alentour de son droit de produire sans OGM. On retrouvera du pollen et des nectars OGM dans les miels.

Plus grave à mon sens, un agriculteur faisant le choix de cultiver sans OGM verra sa culture pollinisée par des abeilles qui lui apporteront du pollen OGM. Ainsi l’apiculteur prive l’agriculteur de son droit de cultiver sans OGM. L’abeille est alors le vecteur de la pollution génique, elle cause un tord à cet agriculteur traditionnel. Nous sommes heureux de voir cette notion enfin évoquée par la fameuse pétition, nous l’avons signalée depuis plusieurs années.

Il est essentiel que cette action vectrice de pollen qu’ils soit OGM ou non, soit reconnue comme ne pouvant en aucun cas être considérée responsable d’un tord causé. Ce tord a son origine dans la culture OGM et l’abeille ne saurait être tenue pour responsable. Le vecteur, l’abeille, est un partenaire intrinsèque et essentiel de toute culture, l’autorisation de mise en culture des OGM ne peut se faire qu’en connaissance de cause et doit d’emblée dédouaner l’abeille.

Et si on peut écarter les abeilles domestiques des champs OGM comme l’a demandé un juge allemand, on ne peut pas en faire autant des abeilles sauvages et autres insectes pollinisateurs. On peut oser espérer que les magistrats qui auront à étudier le dossier mesureront l’absurdité d’une telle position si la culture d’OGM doit se développer.

 

Les abeilles peuvent très probablement cohabiter avec des cultures OGM. La technologie n’a a priori pas de raison d’être remise en cause, l’innocuité des cultures proposées aujourd’hui est cependant questionnable.

Autoriser la mise en culture d’OGM

  • c’est accepter que le patrimoine génétique ambiant partagé par les cultivateurs sera mâtiné de gènes OGM dans des proportions imprévisibles, c’est accepter que ce qui pourrait passer pour une pollution génique n’en est pas une ;
  • c’est accepter que les abeilles récolteront des pollens et nectar OGM et qu’il sera impossible de les en empêcher, ni de contrôler les quantités contenues dans les miels ;
  • c’est accepter que les abeilles polliniseront indifféremment des plantes OGM et non OGM, et qu’il ne saurait être question de tenir les apiculteurs pour responsables de la dissémination incontrôlée de pollens transgéniques.

Tant que nous ne serons pas prêts à assumer collectivement ces risques, alors il sera préférable de prolonger l’interdiction des cultures OGM sur notre territoire.

Ethiopie – une apiculture ancestrale

Eric Tourneret nous revient d’Ethiopie avec une nouvelle collection de photos absolument fascinantes.

De sa rencontre avec les tribus Omo, il nous rapporte quelques images qui témoignent d’une tradition apicole forte. Au-delà de la simple production de miel, l’abeille, élevée dans des ruches cylindriques perchées dans les arbres, est intégrée à la vie de ces tribus. Eric a pu observer et photographier des rites initiatiques où l’abeille tient une place essentielle.

Grâce à notre partenariat avec Eric, Bee my Friend est heureuse de vous faire partager ces premières photos en avant première. Nous ne manquerons pas de vous informer des prochaines publications.

 

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Ruches et apiculteurs perchés

 

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Des pratiques réservées aux initiés

 

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Des images incroyables

 

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Un regard talentueux sur les apicultures du monde

 

Apparemment, il n’existe pas de traduction pour les termes ‘enfumoir’, ‘Dadant 10 cadres’ ou ‘voile de protection’ dans la langue et les pratiques éthiopiennes.

Bee my Friend est partenaire d’Eric Tourneret

Nous sommes heureux d’annoncer notre partenariat avec Eric Tourneret, photographe passionné par le monde de l’abeille.

Eric nous a enthousiasmé par son approche des apicultures de Monde. Vous pourrez découvrir les photos qu’il a ramené de son tour du Monde de l’apiculture sur son site dédié aux peuples cueilleurs de miel.

Etait-il besoin de rappeler que l’abeille est présente partout dans le Monde ? Etait-il besoin de montrer que partout et toujours, l’homme a cherché à élever cet insecte pourvoyeur de miel ? Oui bien sûr et Eric nous le fait sentir grâce à son regard d’une rare sensibilité.

Ethiopie.Net.EricTourneret

Bee my Friend soutient ses travaux et notamment son voyage en Ethiopie dont nous ne manquerons pas de vous donner prochainement un aperçu. 

L’abeille et le voyageur de commerce

Un article du Guardian nous apprend que des chercheurs ont découvert que l’abeille en butinant de fleur en fleur, ne se déplace pas au hasard mais au contraire optimise son trajet afin d’en réduire le coût énergétique. On avait déjà observé que l’abeille était capable de résoudre des problèmes complexes de transformation de coordonnées polaires (distance, angle par rapport au soleil) maintenant elles semblent capables de résoudre le fameux problème du voyageur de commerce : comment passer chez chacun de ses clients avec un minimum de distance parcourue ? Pour l’abeille le problème devient : comment atteindre chacune des fleurs identifiées comme riches en nectar, tout en réduisant autant que faire se peut le trajet ? Le vol coûte cher en énergie donc en miel ou nectar ?

2008-06-01 - Abeille et lotier 2

Pour résoudre ce type de problème, l’homme n’ayant toujours pas mis au point d’algorithme vraiment efficace, il a recours à la puissance de calcul des ordinateurs. L’abeille semble s’en sortir avec son cerveau pas plus gros qu’un tête d’épingle. Maitriserait-elle l’algorithme ?

Nous avons décidément beaucoup à apprendre des abeilles.

Les abeilles, Einstein, Shakespeare et Montaigne

Un brillant faussaire a un jour attribué à Einstein une fameuse prophétie sur les conséquences d’une éventuelle disparition des abeilles.

"Si l’abeille venait à disparaitre, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre."

Alors que nous savons maintenant que cette fameuse citation est un faux, tellement faux qu’il finit par sembler vrai, je découvre que Shakespeare, dans Henri IV, s’est lui intéressé à un autre sujet de notre actualité apicole, à savoir les relations que nos abeilles entretiennent avec les frelons.

"Les frelons ne sucent pas le sang des aigles mais pillent les ruches des abeilles."

A tout esprit tenté de réutiliser cette citation dans un contexte plus actuel, je rappelle que Shakespeare n’a probablement jamais entendu parler du frelon asiatique. Enfin, je laisse chacun imaginer qui peuvent être les frelons, les aigles et les abeilles.

Autre citation qui peut nous intéresser l’espace d’une méditation autour de la machine à café : Michel de Montaigne écrivait :

"Les terres fertiles font des esprits infertiles."

Après des années de relative facilité à produire, nos esprits auraient-ils perdu de leur fertilité ? Se seraient-ils endormi ? Certainement. Mais attention au réveil! Avec le développement démographique, notre Terre doit faire des gains de fertilité pour nourrir l’humanité. Or nous constatons que les terres cultivables s’appauvrissent. Il est urgent de nous ressaisir et d’exploiter toute la fertilité de nos esprits pour augmenter les rendements agricoles de la Terre entière tout en préservant les grands et petits équilibres. L’agriculture doit progresser, nous savons qu’elle ne le fera pas sans abeilles.

La science progresse aux Etats-Unis

Vous trouverez sur slate.fr et sur le Figaro des articles commentant les résultats de recherches pratiquées aux Etats Unis avec l’aide de laboratoires de l’armée américaine.

2008-03-29 - Abeille Prunier 6

Pour nos lecteurs qui lisent l’anglais, le nouvelle est publiée sur les sites du New York Times et Popular Science.

La découverte est que l’association de Nosema ceranae et d’un virus semble être la cause, ou au moins le facteur commun, des cas de disparition d’abeilles. Les commentaires de Bernard Vaissières et Yves LeConte de l’INRA d’Avignon pondèrent l’enthousiasme des journalistes.

La bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de laboratoires de recherches se penchent sur le problème de la disparition des abeilles. La mauvaise nouvelle, c’est que cette découverte n’est pas une très grande surprise et qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir.

Le bilan est positif, la science progresse aux Etats Unis, les moyens mis en œuvre ne cessent d’augmenter et les laboratoires apicoles français sont dans la course. Tout ceci mérite d’être salué.

Bonnes nouvelles d’Angleterre

Un article du Guardian (désolé pour ceux qui ne lisent pas l’anglais) relate le résultat d’une expérience de réinsertion en Angleterre, dans le Kent plus exactement, d’une variété de bourdon qui était disparue.

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Ces bourdons ont été implanté au XIXème siècle en Nouvelle Zélande pour polliniser les cultures locales, ils ont survécu la-bas mais ont disparu du Kent. L’expérience a consister à préparer les conditions d’une réintroduction en recréant des zones d’habitat et de nourriture (haies, buisson, flore), puis à transporter quelques spécimen.

La réintroduction de cette variété de bourdon est un succès à plusieurs égards. Tout d’abord l’espèce cible semble se maintenir sur son ancien territoire, le but recherché est atteint. Ensuite, on a pu constater que d’autres espèces de bourdons qui n’étaient plus présentes sont réapparues. Une preuve de plus de l’impact des pratiques culturales sur la biodiversité des insectes et des plantes qu’ils pollinisent.