Un brillant faussaire a un jour attribué à Einstein une fameuse prophétie sur les conséquences d’une éventuelle disparition des abeilles.
"Si l’abeille venait à disparaitre, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre."
Alors que nous savons maintenant que cette fameuse citation est un faux, tellement faux qu’il finit par sembler vrai, je découvre que Shakespeare, dans Henri IV, s’est lui intéressé à un autre sujet de notre actualité apicole, à savoir les relations que nos abeilles entretiennent avec les frelons.
"Les frelons ne sucent pas le sang des aigles mais pillent les ruches des abeilles."
A tout esprit tenté de réutiliser cette citation dans un contexte plus actuel, je rappelle que Shakespeare n’a probablement jamais entendu parler du frelon asiatique. Enfin, je laisse chacun imaginer qui peuvent être les frelons, les aigles et les abeilles.
Autre citation qui peut nous intéresser l’espace d’une méditation autour de la machine à café : Michel de Montaigne écrivait :
"Les terres fertiles font des esprits infertiles."
Après des années de relative facilité à produire, nos esprits auraient-ils perdu de leur fertilité ? Se seraient-ils endormi ? Certainement. Mais attention au réveil! Avec le développement démographique, notre Terre doit faire des gains de fertilité pour nourrir l’humanité. Or nous constatons que les terres cultivables s’appauvrissent. Il est urgent de nous ressaisir et d’exploiter toute la fertilité de nos esprits pour augmenter les rendements agricoles de la Terre entière tout en préservant les grands et petits équilibres. L’agriculture doit progresser, nous savons qu’elle ne le fera pas sans abeilles.