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Mécénat Pullman-Oniris : exemple à suivre

Lundi 19 avril 2010, Denys Sappey, directeur général des hôtels Pullman en France a remis à Monique L’Hostis, professeur d’éco-pathologie à Oniris, un chèque de 100 000 euros, symbole de l’action de mécénat qui lie ces deux grandes maisons. Ce geste exprime l’engagement de Pullman qui axe sa politique de développement durable sur la protection de l’abeille. Bee my Friend a accompagné ce projet depuis sa genèse jusqu’à ce jour.

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De gauche à droite : Denys Sappey (Accor – DG Pullman France),
Monique L’Hostis (Oniris – Professeur d’éco-pathologie),
Barbara de Manincor (Pullman – Chef de projet Pullman is Bee Friendly),
Sophie Flak (Accor – directeur transformation, innovation, technologies et développement durable) et Etienne Rosenstiehl (Bee my Friend)

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Après une présentation de l’engagement de Pullman pour l’abeille faite par Denys Sappey, Etienne Rosenstiehl a présenté l’action de Bee my Friend, et enfin, Monique L’Hostis nous a présenté ses travaux dont nous attendons tous, avec impatience, les résultats déjà prometteurs. Rendez-vous est pris pour septembre prochain.

Cette réunion s’est poursuivie par un cocktail autour du miel dont les saveurs variées ne sauraient être décrites en quelques lignes.

Texte du discours prononcé par Etienne Rosenstiehl, président de Bee my Friend.

Vous avez déjà entendu beaucoup de chose sur les abeilles, trop peut-être… Aujourd’hui, vous allez assister à un phénomène nouveau, quasi révolutionnaire : une entreprise hôtelière devient mécène d’un laboratoire de recherche apicole, laboratoire dont on est certain que les résultats ne feront pas avancer d’un pouce l’art de l’hôtellerie. Et pourtant, cette action de mécénat est pleine de sens.

Ca fait maintenant dix ans que je m’intéresse de près aux abeilles, dix ans que j’observe ce monde auquel finalement, je connais si peu, dix ans de fascination pour le mystère de la ruche.

Que sait-on de l’abeille ?

De l’abeille, on connait le miel, on connait également la cire, le pollen, la propolis, la gelée royale. On connait parfois les nuances entre les miels d’acacia, de châtaignier, de tilleul…

De l’abeille, on sait maintenant qu’elle pollinise 80% des espèces végétales, ce qui représente un tiers de notre alimentation. On sait que l’abeille est indispensable à l’homme et que sans abeilles la biodiversité ne serait qu’un vague souvenir.

On sait que les abeilles disparaissent partout dans le monde. On sait qu’aux US la situation est dramatique. On sait qu’en France un apiculteur consacrait autrefois 10% de son temps au renouvellement de ses colonies et qu’aujourd’hui c’est 30% de son temps qu’il lui faut pour maintenir son cheptel en état. On sait que la production de miel par ruche baisse.

A part ça, pour ce qui de la disparition des abeilles, on sait qu’on ne sait pas. Pas plus dans les laboratoires que dans les ruchers, on ne sait pas.

Le problème de l’abeille aujourd’hui c’est l’ignorance. L’ignorance n’est jamais suffisamment combattue, je me risquerais même jusqu’à dire qu’elle est parfois entretenue. L’ignorance sur les pertes de colonies est générale, tout le monde essaie, tout le monde observe, tout le monde ignore la cause de ces pertes.

C’est de ce constat qu’est né Bee my Friend. Pour lutter contre l’ignorance, nous avons décidé d’agir pour donner une chance au savoir, d’agir pour soutenir la recherche apicole, d’agir pour encourager chercheurs et apiculteurs à collaborer afin que l’abeille continue à nourrir le monde. Cette action doit être menée selon deux principes de politique générale :

– « les pollueurs sont les payeurs » : soit, à ce compte, l’abeille contributeur essentiel à la biodiversité mérite un impôt négatif, une subvention, ou plus en rapport avec nos moyens, un effort collectif et civique en sa faveur.

– « financement autonome des universités » : quelle entreprise aujourd’hui va financer la recherche apicole ? Combien d’entreprises apicoles ont plus de 10 salariés ? Les doigts des deux mains suffisent à les compter.

Alors, nous prenons notre bâton de pèlerin et nous allons rencontrer tous les possibles donateurs. Chez Pullman, nous avons reçu un accueil de grands professionnels.

Aujourd’hui, Denys Sappey va remettre à Monique L’Hostis le chèque symbole de ce mécénat établi entre ONIRIS et les hôtels Pullman ; voici l’exemple type d’opérations auxquelles Bee my Friend entend contribuer.

Pourquoi Pullman, Denys saurait mieux le dire que moi. Nous sommes partis d’une idée de Barbara de Manincor qui avait visité www.beemyfriend.org et nous en avons fait un projet. Nous, c’est Barbara, c’est Bee my Friend, c’est surtout tous les membres du personnel des hôtels qui lui ont emboité le pas pour faire de la cause des abeilles un des axes majeurs de la politique de développement durable de la marque Pullman. Aujourd’hui les abeilles sont partout dans les hôtels, comme elles sont partout dans nos jardins, comme elles sont partout dans notre alimentation : discrètes, efficaces, indispensables. Merci à tous.

Ce geste de Pullman est tout à fait remarquable. C’est une première en France. Deux entreprises ont fait des choses comparables : d’une part, Häagen-Dazs aux Etats-Unis : Häagen-Dazs a besoin de miel dans la fabrication de se glaces et a contribué pareillement au financement de recherches apicoles, et d’autre part, les SCOP anglaises avec leur Plan Bee : les SCOP sont un réseau de distribution de produits alimentaires dont le miel, ils ont mené une action assez exemplaire. Donc Pullman-Oniris, une première en France, une première grâce à une entreprise qui a décidé de donner une place de premier rang à l’abeille. Bravo.

Pourquoi Oniris et son programme « Abeille Sentinelle » ? Parce que pour savoir, il faut sortir des laboratoires, quitter son habit de sachant et aller humblement observer, observer tout. C’est ce que fait Monique L’Hostis dans le cadre de ce programme. C’est un programme très important pour la connaissance de l’abeille, un programme auquel de nombreux laboratoires français collaborent. Grâce à ce travail de fourmi, bientôt nous en sauront davantage. Je crois savoir que Monique L’Hostis nous donnera rendez-vous pour la présentation de ses résultats au mois de septembre prochain.

Bee my Friend ne travaille pas qu’avec Pullman et Oniris. Nous venons de passer une convention avec le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), convention selon laquelle nous finançons un programme de mise au point d’un appât spécifique pour Vespa Velutina, ce frelon asiatique
importé par mégarde en 2004 qui aujourd’hui a déjà envahi un tiers de la France. Nous avons parmi nous des représentants du Muséum qui sauront vous en dire davantage. Autre programme, autre financement : c’est auprès de personnes physiques que nous avons réuni les sommes nécessaires au lancement de cette étude.

Avec Bee my Friend, tout le monde peut faire un geste pour les abeilles. Tout le monde peut aider à vaincre l’ignorance. Et pour commencer, mangez du miel !

2010 – Pullman is Bee Friendly (Acte II)

Bee my Friend se fait une joie d’annoncer le renouvellement, pour la Journée de la Terre 2010, de l’opération “Pullman is Bee Friendly”. Après une première opération en 2009, Pullman transforme l’essai : “Pullman is Bee Friendly” devient un engagement de long terme à la genèse duquel nous sommes heureux d’avoir participé.

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Dans la pratique :

Pullman soutient la recherche apicole par une action de mécénat en faveur d’Oniris (ex Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes) et de son programme “Abeille Sentinelle” dirigé par Monique L’Hostis. Cette opération porte sur un montant de 100 000 euros.

L’offre de restauration s’enrichit de nombreux plats aux miels. L’accent porté sur le miel au petit déjeuner ainsi que lors des deux autres repas principaux permet de rappeler l’engagement de la politique de développement durable. Pullman s’engage à verser au bénéfice de la recherche apicole 1 euro par plat au miel servi. Ainsi l’action s’inscrit dans la durée.

Les hôtels Pullman offrent dans le cadre des séminaires et réunions une pause autour du thème du miel. Cette “Pause miel” est un exemple d’utilisation raffinée du miel.

Pullman poursuit son action de parrainage de ruches qui sont hébergées dans un rucher Bee my Friend.

 

Chacun des 10 hôtels de la chaine participe à cette opération et lui ajoute une touche personnelle. Ainsi tout au long de son séjour, le client découvrira les multiples facettes du monde de l’abeille et son omniprésence discrète. Film projeté sur écrans vidéo dans les halls, plaquette explicative sur buffet, peluche pour enfants, marque page, bonbons au miels… sont autant de points de détails qui rappellent la force de l’engagement pour notre cause.

Bee my Friend a accompagné les équipes Pullman tout au long de la genèse de ce projet. Nous avons été impressionnés par le sérieux de l’engagement des dirigeants et des équipes opérationnelles qui ont choisi d’agir concrètement et sur tous les fronts afin de  : faire progresser la connaissance sur l’abeille, faire connaître le monde du miel, donner aux clients l’opportunité de soutenir cette action, et enfin, agir sur le terrain de la pollinisation par le parrainage.

Initiée par l’hôtel Pullman Paris Bercy, l’idée a fait son chemin grâce à un accueil favorable et proactif des équipes opérationnelles qui ont su intégrer cette action de développement durable dans leur quotidien. Les équipes support  (développement durable, communication, marketing… et finances) ont chacune apporté leur pierre à l’édifice pour faire de cette expérience un succès collectif.

Enfin, Bee my Friend tient à remercier tous ceux qui soutiennent son action en faveur des abeilles, que leur soutien soit seulement moral, financier ou actif par l’engagement bénévole. Grâce à eux, il nous est possible d’assurer aux mécènes avec lesquels nous travaillons que pour un euro de don en faveur de la recherche apicole, cent cents sont effectivement versés à l’organisme de recherche. Cette forme de transparence fait partie de notre éthique, nous y tenons.

A bien des égards cette action nous semble un exemple à reproduire avec d’autres partenaires, c’est là la vocation de Bee my Friend.

Bravo et merci.

Un hotel – une ruche : Pullman is Bee Friendly

Nous sommes heureux d’annoncer qu’à l’occasion de la Journée de la Terre, le 22 avril, les hôtels Pullman de France deviennent ‘Bee Friendly’.

En effet, les hôtels français de cette prestigieuse chaîne ont chacun parrainé une ruche et se sont engagés dans un travail de fond afin que ce geste symbolique se traduise en actions dans la vie des hôtels. Fruit d’une étroite collaboration entre les équipes 1102de Pullman France et de Bee my Friend, cette opération se déroule selon les grandes lignes des actions que nous recommandons.

Manger du Miel : la première façon de découvrir,  d’honorer et d’aider les abeilles est bien de manger du miel. Dès leur arrivée à l’hôtel, les clients Pullman se voient proposer des bonbons au miel accompagnés de quelques explications sur  l’opération “Pullman is Bee Friendly”. Plus tard, selon leur imagination et créativité, les bars et restaurants proposent des cocktails, des plats et des desserts au miel. Enfin, le matin, le petit déjeuner est agrémenté d’une dégustation de trois miels : un miel d’acacia, clair au goût très fin, un miel de printemps, frais et acidulé, un miel toutes fleurs des prairies du Morvan, voluptueux tant dans sa consistance que sa saveur.

Parrainer une ruche : tout commence0792 par cet acte symbolique fort ; chaque hôtel parraine une ruche qui participe à la pollinisation des espèces végétales des forêts, talus, vergers et   prairies du nord du Morvan. Préserver les abeilles est essentiel pour le maintient de la biodiversité dans notre environnement, Pullman y contribue. La visite des ruches parrainées a été une occasion passionnante d’aller à la rencontre des abeilles et de découvrir la réalité de l’élevage apicole. Les parrains ont pu participer à la visite de printemps : durant les premières chaleurs de l’année, l’apiculteur inspecte chaque ruche, cadre par cadre afin de constater l’état de la colonie à la sortie de l’hiver et d’identifier le potentiel de production.

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0822 Soutenir la recherche apicole : c’est la prochaine étape. Les sommes collectées dans le cadre de cette opération seront essentiellement consacrées à soutenir les programmes de recherche des laboratoires avec lesquels nous établissons un  partenariat (INRA, MNHN, Ecole Vétérinaire de Nantes etc.). Notre objectif à court terme est de parrainer une thèse sur l’abeille et les transformations récentes de son biotope.

“Pullman is Bee Friendly”, une opération intégrée, complète, délicieuse et savoureuse, bref élégante.

Puisse cette opération amener tous ses participants à prendre conscience que la fragilisation des abeilles est un grave problème de société, que le miel est un trésor à portée de main dont la consommation est déjà un premier geste en faveur de la cause environnementale, et enfin, qu’ avec Bee my Friend, il est facile de contribuer à une action de fonds pour la cause des abeilles et insectes pollinisateurs.

Ensuite, à chacun d’aller rencontrer les apiculteurs producteurs sur les marchés ou dans leurs mielleries pour ainsi découvrir les crus locaux et les préoccupations des apiculteurs de terrain. Enfin pour préserver ces trésors, à chacun d’intégrer l’abeille et les insectes pollinisateurs dans l’ensemble de ses préoccupations environnementales.

Nous comptons sur tous nos partenaires pour nous soutenir dans cette belle aventure humaine qu’est Bee my Friend, nous vous invitons à adhérer à Bee my Friend, à devenir ‘Bee Friendly’.

Enfin, nous tenons à remercier les hôtels Pullman pour la confiance qu’ils nous témoignent. Merci à Barbara de Manincor (Pulman Paris Bercy) pour ses talents de création et d’organisation. Un grand merci à tous les membres du personnel des hôtels qui participent à cette opération, s’ils réussissent à faire partager leur enthousiasme à leurs hôtes et clients, alors les abeilles auront fait un grand pas.

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Un geste fort en faveur des abeilles

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Parmi les réactions que suscite la cause des abeilles, il est en une qui a retenu notre attention. Elle nous vient d’Angleterre, pays touché comme la France et toute l’Europe par l’affaiblissement des colonies.

Si les anglais ne sont pas des grands consommateurs de miel, ni même de gros producteurs, c’est un pays dans lequel les causes nationales peuvent provoquer des réactions civiques exemplaires; aussi la pratique du don y est considérablement plus développée qu’en France.

Selon le Telegraph, la chaîne de distribution Co-operative s’investit dans la lutte pour la préservation des abeilles et lance un Plan Bee. Ceci se traduit par plusieurs actions immédiates :

– le bannissement de ses rayons de tout produit végétal traité par des pesticides toxiques pour les abeilles (une première liste de huit ‘neo-nicotinoides’ a été établie);

– un don de £150,000 en faveur de la recherche apicole;

– la distribution de graines de plantes mellifères; et enfin

– l’encouragement des apiculteurs à disposer des ruches sur les terres qu’elle cultive.

A bien des égards, cette approche pragmatique et cohérente mérite d’être saluée.

Le bannissement des produits traités par des pesticides reconnus toxiques pour les abeilles est une manière franche et risquée d’inciter les producteurs, même non bio, à prendre des précautions. Avant de vraiment se féliciter de cette démarche, il conviendra de s’assurer que les produits incriminés ont des effets toxiques avérés et que cette liste saura évoluer en fonction de l’avancement des connaissances et de l’évolution des pratiques culturales. Pour l’instant, ces produits sont bannis tant que leur innocuité n’a pas été clairement prouvée, la charge de la preuve est renversée. 

Le don d’une entreprise pour la recherche apicole est un geste que notre association encourage vivement. De la part d’une entreprise qui commercialise des produits agricoles dépendants des abeilles pour leur pollinisation, c’est un juste retour des choses. C’est d’une parfaite logique avec la notion de financement autonome des université et laboratoire de recherche. C’est par de nombreux gestes comme celui-ci que nous saurons un jour quelles sont les causes du déclin des abeilles et comment inverser la tendance.

La distribution de graines de plantes mellifères et l’ouverture des terres cultivées aux apiculteurs sont des actions qui font la cohérence de l’approche d’une entreprise qui met en oeuvre tout ce qui dans son quotidien peut favoriser la cause qu’elle épouse.

Bravo!