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La croisade de l’UNAF contre les OGM

Le Monde nous donne un premier écho du congrès d’Agen qui s’est ouvert par une table ronde sur les OGM.

A lire cet article, on ne peut que rester sceptique quant au problème posé.

La guerre entre pro et anti OGM n’est qu’une distraction qui masque la complexité des problèmes éthiques complexes auxquels la société doit s’attaquer.

Si le seul tort causé par les OGM était qu’ils "favorisent la monoculture à grande échelle et donc éliminent la biodiversité nécessaire aux abeilles" alors le sujet serait clos sur un non-lieu. La protection des apiculteurs contre les OGM supposant un tort causé, elle n’aurait donc pas lieu d’être. Or le problème est plus complexe.

Pourquoi la collectivité se priverait-elle d’une technologie ? La recherche par l’Union européenne d’une solution collectivement acceptable semble une démarche constructive. En accordant un blanc seing à l’apiculture, l’Union euopéenne reposerait alors le débat à l’échelle de la société à laquelle plusieurs questions se posent.

– Sommes-nous prêts à accepter que l’environnement soit contaminé par des gènes artificiellement introduits ? On a observé aux Etats Unis des plantes sauvages (moutarde) ayant acquis des gênes introduits chez leurs cousins le colza. Il y a bien contamination de l’écosystème. 

– Sommes-nous prêt à ce que des plantes non-OGM soient fécondées par des pollens OGM ? La diffusion de pollen par les abeilles ou par le vent va bien au-delà du périmètre d’un champs cultivé. Un plan de maïs non-OGM développe alors des grains dont la moitié du génome est modifiée. Le consommateur pas plus que le producteur n’a les moyens d’en être informé.

Le droit à produire et consommer sans OGM est impossible à garantir dès lors que ces cultures sont introduites. Si nous acceptons ces mises en culture alors les miels et autres produits de la ruche ne seront que le reflet de l’environnement que nous aurons choisi.

Que l’on décide d’utiliser la technologie OGM est éthiquement possible. Cela ne signifie pas que toutes les applications sont acceptables. Une étude au cas par cas s’impose.

Le premier cas, assez général, est celui de l’introduction des gènes de résistance aux herbicides. Il pose un problème éthique auquel nous sommes tentés de répondre par un refus.

Ensuite, on peut regarder le cas des gènes BT introduits notamment dans le MON810 de Monsanto. Ils induisent la production de substances insecticides dont les effets sur l’entomofaune et sur le consommateur méritent des études quantitative approfondies, et ce d’autant plus que les quantités produites sont très variables selon les conditions de développement de la plante. La récente étude du Pr Séralini (portant sur un gène de résistance) a eu le mérite de poser la question et de préciser l’étendue des moyens nécessaires à mettre en œuvre si l’on veut aboutir à des conclusions fiables.  

Abeilles et OGM : faut-il choisir ?

Le gouvernement vient de renouveler l’interdiction de mise en culture de maïs transgénique MON 810. Dans l’état actuel de nos connaissances, c’est une bonne nouvelle.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/16/la-france-interdit-la-culture-du-mais-mon810-de-monsanto_1671178_3244.html

Il n’y a pas de raison de refuser un progrès technologique pour autant qu’il s’agisse effectivement de progrès. La remise en question de cette interdiction qui ne saurait tarder, il nous semble utile de rappeler quels sont les points qui devront alors être traités.

Préambule : attention à la désinformation

L’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF), syndicat apicole engagé de longue date dans la lutte contre la culture d’OGM, est au cœur de nombreuses actions anti-OGM. Ces derniers temps une pétition à circulé (www.ogm-abeille.org). Son thème est : « Abeille ou OGM, il faut choisir », et le slogan phare est "Nous avons plus besoin des abeilles que des OGM!". Bien que de nombreux syndicats et associations apicoles y participent, Bee my Friend refuse de cautionner ces actions. Notre position mérite probablement quelques explications.

L’UNAF prétend sensibiliser le public à la cause des abeilles, ne confondons pas sensibilisation et désinformation. Je prends pour illustration de cette pratique le dernier éditorial d’Abeille et Fleurs, dans lequel Olivier Belval, président de l’UNAF, se félicite de constater que : « Pour 81% de nos concitoyens, les pesticides sont la cause majeure de la mortalité des abeilles ». L’UNAF oublie de dire que pour plus de la moitié des apiculteurs, la première cause de problèmes dans les ruchers est Varroa destructor, le fameux acarien parasite des abeilles. Qui doit-on croire, une opinion manipulée et entretenue dans l’ignorance ou les spécialistes concernés ? L’utilisation de pesticides pose de nombreux problèmes, les aborder ainsi est nuisible à la démocratie et à la cause des abeilles.

"Nous avons plus besoin des abeilles que des OGM!". Ce slogan est parfaitement acceptable et ce d’autant plus que les OGM ont montré les dangers qu’ils font porter sur la flore et l’environnement sans pour autant apporter des améliorations substantielles de rendement à l’hectare ou de rentabilité de la culture.

Faut-il choisir entre abeille et OGM ? Il n’y a pas de raison de considérer abeille et OGM comme incompatibles. Et si tel était le cas, il n’y aurait évidemment pas de place pour les OGM car l’abeille et les pollinisateurs sont partout. Utiliser l’abeille comme alibi de la lutte anti-OGM est une vaste supercherie et un mauvais calcul. A ma connaissance, aucune étude ne montre une incompatibilité biologique entre abeille et culture OGM. C’est la règlementation actuelle qui rend abeilles et OGM incompatibles. Un miel a été jugé impropre à la consommation car il contenait du pollen de maïs OGM et que le dit maïs n’avait pas été autorisé pour la consommation humaine. La raison n’a rien de biologique, rien de scientifique. Et les lois et règlementations sont faits pour se faire et défaire en fonction de progrès de la connaissance.

 

Il existe de nombreuses raisons de refuser collectivement la mise en culture d’OGM sur le territoire national sous la forme qui nous est proposée. La plupart de ces raisons ne concernent pas particulièrement les abeilles et donc notre association n’a pas de raison de prendre position dans ce débat trop radical pour être honnête. Essayons de clarifier.

Propriété et responsabilité

Peut-on breveter le vivant comme le font les firmes développant des OGM ? A mon sens, non. Malheureusement, ceci n’est plus qu’un combat d’arrière garde, le coup est parti. Toutefois, si les firmes revendiquent une propriété des gènes, ne devraient-elles pas se voir attribuer une responsabilité sur leur dissémination ? Or tel n’est pas le cas. Par exemple : lorsque une moutarde sauvage a acquis par croisement avec un colza OGM, un gène propriété de Monsanto, lui conférant une résistance à un herbicide commercialisé par Monsanto, Monsanto ne devrait-il pas dépolluer la nature et éliminer cette moutarde devenue OGM hors de tout contrôle ? Lorsque une autre moutarde sauvage a acquis un second gène de résistance commercialisé par Bayer, Bayer ne devrait-il pas dépolluer la nature et éliminer cette moutarde devenue OGM hors de tout contrôle ? Enfin, quand une moutarde a acquis les deux gènes de résistance, qui est propriétaire et qui doit dépolluer ? Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas théorique, de telles plantes ont été observées et les éliminer est extrêmement compliqué. Le producteurs d’OGM ne se précipitent pas.

La présence d’OGM est-elle acceptable

La culture d’OGM implique que collectivement nous en acceptions la présence dans notre environnement et jusque dans notre assiette. En effet, une partie des pollens seront OGM et leur dissémination, qu’elle se fasse par le vent, les insectes ou tout autre moyen, amènera des plantes initialement non OGM à le devenir après fécondation. C’est d’autant plus grave que les barrières interspécifiques entre plantes ne sont pas aussi strictes que chez les animaux.

A mon sens les OGM résistants aux herbicides ne sont que des moyens de vendre et épandre davantage de ces herbicides, c’est un non-sens écologique et pour l’instant l’Europe a résister à leur introduction. Plus sérieux les OGM de type BT comme le MON 810 de Monsanto mérite une étude plus approfondie. Cette plante a acquis la capacité de secréter la toxine insecticide naturellement produite par Bacillus thurigensis. Rien ne nous dit que la toxine est exactement la même et ni qu’elle est synthétisée et conditionnée sous sa forme naturelle, mais osons supposer qu’il en est ainsi. Certes, cette technologie est séduisante car elle permet de ne pas épandre d’insecticide. En revanche, le problème de la dissémination incontrôlable des pollens reste identique aux vus ci-dessus. Les quantités de substance insecticide secrétées sont loin d’être maitrisées. Enfin, que sait-on des éventuelles toxicités des exsudats de ces plantes et de leur attractivité pour les insectes non cibles. Un second article du Monde nous donne quelques idées sur la complexité scientifique et les querelles de clochers engendrées : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/19/la-coccinelle-victime-collaterale-du-mon810_1672055_3244.html.

Abeilles et OGM

Les OGM sont-ils toxiques pour les abeilles ? Nous n’en savons rien ou pas grand-chose. Voici une question qui exige une réponse au cas par cas.

Le point de règlementation qui nous semble important est la notion de droit de produire et consommer avec ou sans OGM. Tout d’abord, la mise en culture d’OGM prive tout apiculteur alentour de son droit de produire sans OGM. On retrouvera du pollen et des nectars OGM dans les miels.

Plus grave à mon sens, un agriculteur faisant le choix de cultiver sans OGM verra sa culture pollinisée par des abeilles qui lui apporteront du pollen OGM. Ainsi l’apiculteur prive l’agriculteur de son droit de cultiver sans OGM. L’abeille est alors le vecteur de la pollution génique, elle cause un tord à cet agriculteur traditionnel. Nous sommes heureux de voir cette notion enfin évoquée par la fameuse pétition, nous l’avons signalée depuis plusieurs années.

Il est essentiel que cette action vectrice de pollen qu’ils soit OGM ou non, soit reconnue comme ne pouvant en aucun cas être considérée responsable d’un tord causé. Ce tord a son origine dans la culture OGM et l’abeille ne saurait être tenue pour responsable. Le vecteur, l’abeille, est un partenaire intrinsèque et essentiel de toute culture, l’autorisation de mise en culture des OGM ne peut se faire qu’en connaissance de cause et doit d’emblée dédouaner l’abeille.

Et si on peut écarter les abeilles domestiques des champs OGM comme l’a demandé un juge allemand, on ne peut pas en faire autant des abeilles sauvages et autres insectes pollinisateurs. On peut oser espérer que les magistrats qui auront à étudier le dossier mesureront l’absurdité d’une telle position si la culture d’OGM doit se développer.

 

Les abeilles peuvent très probablement cohabiter avec des cultures OGM. La technologie n’a a priori pas de raison d’être remise en cause, l’innocuité des cultures proposées aujourd’hui est cependant questionnable.

Autoriser la mise en culture d’OGM

  • c’est accepter que le patrimoine génétique ambiant partagé par les cultivateurs sera mâtiné de gènes OGM dans des proportions imprévisibles, c’est accepter que ce qui pourrait passer pour une pollution génique n’en est pas une ;
  • c’est accepter que les abeilles récolteront des pollens et nectar OGM et qu’il sera impossible de les en empêcher, ni de contrôler les quantités contenues dans les miels ;
  • c’est accepter que les abeilles polliniseront indifféremment des plantes OGM et non OGM, et qu’il ne saurait être question de tenir les apiculteurs pour responsables de la dissémination incontrôlée de pollens transgéniques.

Tant que nous ne serons pas prêts à assumer collectivement ces risques, alors il sera préférable de prolonger l’interdiction des cultures OGM sur notre territoire.

Les OGM sont de retour

La Commission Européenne doit renouveler l’autorisation du MON810 après dix ans de ‘bons et loyaux services’.

Il semblerait qu’en l’absence d’éléments nouveaux, le renouvellement de cette autorisation passe comme une lettre à la Poste et, de fait, donne à la Commission la capacité d’imposer sa conclusion à la France.

L’innocuité pour les abeilles reste à ce jour le résultat d’une démonstration incantatoire de la part des promoteurs de ce maïs.

Et pour tout dire, il me semble qu’il existe un élément nouveau de taille qui concerne les abeilles. Si la forte toxicité des gouttes transpirées par les plants de maïs dont les graines ont été enrobées semble maintenant établie, alors il est fort possible que les gouttes produites par ces plans OGM soient également toxiques. Le fait fondamentalement nouveau provient de l’intoxication par l’eau alors qu’on s’est toujours concentré sur la potentielle toxicité des pollens et nectars. A ma connaissance, rien n’a été fait pour apporter une réponse claire à cette question que toute personne responsable devrait se poser.

Curieusement, vous lirez dans la dernière publicité de Monsanto parue dans The Economist que cette firme souhaite tirer le maximum de la moindre goutte d’eau. Paradoxe quand celle-ci devient un poison pour nos abeilles. Provocation ou coïncidence ?

Enfin, il existe un second point déjà évoqué dans ces colonnes et auquel aucune réponse n’a été apportée. L’apiculteur ne saurait en aucun cas être tenu responsable de la dissémination de pollen OGM par ses abeilles. La confusion juridique générale qui règne exige que soit reconnue la pré-existence de l’apiculture et que, OGM ou non, nos abeilles gardent le droit de polliniser qui leur plaira.

Le droit de cultiver sans OGM est un leurre qui pourrait être utilisé contre les apiculteurs puisque votre grain de maïs peut être issu pour moitié du plant sur lequel il pousse et pour moitié du pollen qui l’aura fécondé. Ce droit n’existe donc plus dès lors qu’un voisin cultive un OGM et qu’un apiculteur brasse les pollens des uns et des autres par l’intermédiaire de ses abeilles. Si ‘pollution génique il y a, qui en est responsable, le cultivateur d’OGM qui ne demande pas à disséminer son pollen chez autrui ou l’apiculteur donc les abeilles sont le vecteur de cette pollution.

Ces deux points, l’un technique et l’autre juridique, ne demandent pas de gros efforts pour être résolus. Il paraît essentiel de les traiter afin que le débat gagne en rationalité voire raison.

La goutte d’eau

Merci à Michel, un de nos fidèles lecteurs, qui attirent notre attention sur un article publié par Univers-Nature et qui lui même fait référence à des travaux de recherches menés par des italiens. Malheureusement les liens et références n’étant pas indiqués, nous sommes au bout d’une longue chaîne de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.

En l’occurrence, l’ours serait à nouveau ces fameux néonicotinoïdes utilisés dans l’enrobage des semences. Il semblerait qu’une goutte d’eau produite par guttation ou transpiration, par un plan de maïs issue d’une graine enrobée, contienne 10 000 fois la dose létale pour l’abeille. Or l’abeille a couramment recours à cette source d’eau que les plantes produisent. Il semble même que l’abeille meurt rapidement alors que la toxicité jusqu’alors mentionnée était essentiellement une attaque des centres nerveux qui amenait l’abeille à se perdre et ainsi ne pas rejoindre la ruche dont la colonie finit par s’effondrer.

Les ordres de grandeurs sont choquants, tellement grands qu’il est difficile d’imaginer que les chercheurs qui ont mis au point de tels produits aient ignoré ce type de risque.

Si cette exposition aux produits phytosanitaires était l’explication d’un des facteurs clés de la disparition des abeilles, alors non seulement  les produits seraient mis en cause mais surtout les processus de test et d’homologation. Rappelons que ce n’est pas aux victimes de dénoncer les agresseurs mais aux agresseurs d’assumer leurs responsabilités civiles. Et que leur ignorance réelle ou simulée ne saurait les disculper des torts causés.

L’AFSSA et le MON810 – suite

La réponse du gouvernement n’a pas tardé. Et elle nous arrive par le Monde. Il semblerait que le ministère de l’écologie reconnaisse les compétences sanitaires de l’AFSSA mais se réserve toutefois le droit d’invoquer la précaution environnementale.

Au passage on remarquera la constance du ministère qui après la passation de témoin entre NKM et Chantal Jouanno semble poursuivre dans la direction initialement fixée.

Que les fondements environnementaux soient invoqués permet d’élever un peu le débats. En revanche, ne s’expose-t-on pas alors au jugement de Bruxelles qui n’a pas les mêmes scrupules environnementaux que notre ministre?

Nous en saurons rapidement davantage.

L’AFSSA, le MON810 et le Pr Le Maho.

Si vous lisez le Figaro d’aujourd’hui vous aurez le plaisir de lire une nouvelle parfaitement rassurante sur l’absence d’effets toxiques du MON810 sur l’homme et les animaux. C’est tout juste si on rappelle que ce maïs aurait un effet sur les parasites du maïs qu’il est sensé combattre.

Cet article, assez bien documenté et rédigé, se base sur un rapport de l’AFSSA (également disponible sur le site du Figaro) qui remet en cause les conclusions d’un autre rapport, celui du Pr Le Maho dont la publication avait amené à appliquer le principe de précaution et suspendre l’autorisation du MON810.

Il n’est pas question ici de vous imposer, ni la lecture du rapport de l’AFSSA (votre serviteur ne saurait vous faire subir les sévices qu’il s’impose) ni celle du rapport du Pr Le Maho mais seulement de poser quelques remarques et questions.

On ne cesse de nous parler de rapport d’experts scientifiques indépendants. Si maintenant deux rapports scientifiques arrivent à des conclusions différentes, que faut-il faire? Ecouter le dernier qui a parlé? Leur demander de se mettre d’accord? Ou conclure que le sujet n’est pas clair et appliquer le fameux principe de précaution? Je penche pour le principe de précaution jusqu’à ce que les scientifiques se mettent d’accord pour produire une synthèse. Lorsque deux ignorants préfèrent s’affronter plutôt que de faire progresser le savoir, il y a de vraies raisons de prendre des précautions à l’égard des deux.

Mais au fait, la toxine BT produite par le MON810, c’est pas un insecticide? Les insecticides s’ils ne sont pas dangereux pour l’homme, ni pour les mammifères et autres oiseaux, c’est très bien, mais s’est-on posé la question de la toxicité sur les abeilles? Et bien à ma grande surprise -je suis naïf, je le sais- le terme d’abeille n’apparaît pas dans ce rapport.

Il ne m’en faut pas davantage pour invoquer le principe de précaution.

Inutile de revenir sur les problèmes d’éthique que posent le mode de culture des OGMs, ils sont nombreux. Inutile également de revenir sur le modèle économique d’un oligopole des semences. Ces problèmes de société sont presque secondaires devant la carence de savoir et d’information.

En attendant, la réaction du Pr Le Maho…

Abeilles et OGM en Allemagne

Bien souvent les tribunaux offrent à des gens très sérieux, l’occasion de produire avec autorité et emphase des conclusions d’une stupidité ahurissante. D’une part, les parties, à vouloir gagner l’une contre l’autre, finissent bien souvent par y perdre toutes les deux, et d’autre part, à vouloir trancher en droit au moyen de lois incomplètes, le tribunal risque fort d’y perdre sa crédibilité.

Vous trouverez dans le numéro de septembre de ‘l’Abeille de France’, la revue du SNA, à la page 368, un article fort intéressant sur les déboires de Karl Heinz Bablock, apiculteur dont la production s’est trouvée accidentellement contenir du pollen d’OGM (le fameux maïs MON810), face au Tribunal Administratif d’Augsburg.

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Abeilles et OGM – la loi est votée par l’Assemblée.

La loi sur les OGM vient de passer à l’Assemblée, il reste un passage technique au Sénat et la France disposera d’une loi mettant en oeuvre, en droit français la directive européenne de 2001. Il était temps. Cependant gardons à l’esprit que ceci n’est qu’une première étape et que la confrontation avec la réalité nous réserve probablement des surprises.

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