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Ouessant – une initiative individuelle devient une mine d’opportunités scientifiques

001-DSC_0242 (640x428)Ouessant est une petite île située à une vingtaine de kilomètres au large de la pointe Saint Matthieu qui est elle-même l’extrémité Ouest de la rade de Brest. Bout du monde occidental, balayé par les vents et grains de cette fameuse pluie bretonne, l’ile est couverte de prairies et d’un épais maquis d’ajoncs et de bruyères.

En 1978, Georges Hellequin introduit des abeilles noires bretonnes pour y produire du miel comme de nombreux amateurs. En 1984, lorsque le varroa envahit la France, les apiculteurs locaux multiplient les colonies afin de conserver une certaine biodiversité au sein du rucher ouessantin. Depuis les abeilles ont été sélectionnées pour ne conserver que celles correspondant à l’écotype de l’abeille noire bretonne et, ce faisant la barrière constituée par l’océan a préservé ce petit monde des ravages du varroa et de la cohorte de virus qui souvent l’accompagnent.

Rapidement les apiculteurs ont compris la nécessité de préserver ce sanctuaire sanitaire, ainsi aucun matériel apicole ayant été en contact avec des colonies du continent n’est importé sur l’île.

En 1989, l’Association Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne est constituée. Aujourd’hui, l’aventure continue dans ce qui est devenu un microcosme idéal pour les abeilles.

002-DSC_0244 (640x428)J’ai eu la chance de passer deux jours sur l’île et d’être accueilli dans les locaux du Conservatoire. C’est une expérience formidable pour tout apiculteur et plus généralement pour toute personne sensible à l’écologie et la préservation de l’environnement.

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A cette saison, les ajoncs et bruyères sont en fleurs. La bruyères cendrées (Erica) fait place à la callune et, si le soleil le permet, les abeilles y butinent allègrement.

Si en vous promenant sur Ouessant vous avez croisé un olibrius vêtu de blanc (tenue de rigueur pour visiter les ruchers du conservatoire), à quatre pattes voire rampant dans les ajoncs, appareil photo à la main, ce n’était autre que votre serviteur et voici quelques une des images glanées.

 

Une flore sauvage qui se développe dans des conditions climatiques difficiles.

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Lorsque le soleil est au rendez-vous, les abeilles et autres insectes pollinisateurs s’en donnent à cœur joie.

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Je n’ai eu droit qu’à quelques heures pour réaliser mes prises de vues, ce fut toutefois suffisant pour observer quatre espèces d’abeilles sauvages en plus des abeilles noires du Conservatoire. Les pollinisateurs sauvages semblent plus présents dans cet espace préservé qu’ils ne sont sur le continent. Cette impression personnelle mériterait d’être plus rigoureusement observée et quantifiée.

 

L’objectif de notre voyage était de prélever des abeilles à tous les stades de développement de l’œuf à l’ouvrière, des mâles et des reines pour les utiliser comme référence d’une étude d’anatomie pathologique de l’INRA de Nantes.

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Mission accomplie.

Ouessant est véritablement un sanctuaire apicole voire environnemental. Cette pépite est le fruit du travail patient de quelques passionnés. Il aura fallu à ces visionnaires, une dose de hasard, probablement un peu d’opportunisme et surtout beaucoup d’application et de constance pour aboutir à ce chef d’œuvre qu’il serait probablement impossible de reproduire aujourd’hui. Leurs efforts méritent reconnaissance, encouragement et soutien de tous ceux qui se sentent concernés par la cause des abeilles et pollinisateurs.

 

Un grand merci à l’Association Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne et à Jean-Luc Hascoet qui nous a fait découvrir ce monde exceptionnel à bien des égards.

 

 

Toutes ces photos et bien d’autres sont rassemblées dans la galerie photo ci-dessous.

 

Journée scientifique apicole 2010

J’ai eu la chance de participer à la journée scientifique apicole organisée conjointement par Oniris (Ecole vétérinaire de Nantes – Monique L’Hostis) et la FNOSAD (Jean-Marie Barbancon). La variété et la qualité des travaux présentés sont encourageantes tant pour les organisateurs que pour la profession apicole qui peut espérer que des progrès soient faits dans la connaissance des abeilles et de leurs pathologies.

N’étant ni chercheur, ni vétérinaire, je me permets, à des fins d’information, de commenter les publications sous un œil d’observateur externe. J’invite toute personne qui souhaiterait en savoir davantage à se tourner vers les organisateurs ou vers www.apivet.eu qui seront d’un bien meilleur secours scientifique.

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