Category Archives: Presse et littérature

A comme Abeille

www.universcience.tv est la webTV scientifique hebdomadaire de universcience, le nouvel établissement qui regroupe la Cité des sciences et de l’industrie et le Palais de la découverte.

Universcience.tv propose un abécédaire de la biodiversité. L’abeille occupe la première place avec ‘A comme abeille‘. Présenter l’abeille et la biodiversité en moins de deux minutes est un challenge, et quelques raccourcis saisissants sont opérés.

Au-delà de l’abécédaire, on trouve un second film d’animation de quelques minutes qui traite des abeilles : ‘l’étrange silence des abeilles‘.

L’abeille en tête des sujets qui concernent la biodiversité, c’est une place bien méritée.

Bravo pour ce choix et bonne chance à cette nouvelle initiative.

Une fondation privée anglaise s’attaque au problème de la mortalité des abeilles

Le Wellcome Trust, une fondation privée anglaise, a retenu neuf programmes de recherche apicole qui vont bénéficier d’un important support financier. Cette initiative avait été annoncée en 2009, les choses avancent et les projets sont maintenant sélectionnés.

Le budget alloué est de 10 millions de livres sterling (12 millions d’euros) sur trois ans. Ce budget vient en fait compléter les budgets des laboratoires de recherche, le plus souvent étatiques.

Une fois de plus, l’enjeu n’est pas la production de miel mais bien la pollinisation des plantes sauvages et cultivées. Toutes les ‘bees’ sont concernées. C’est-à-dire toutes les abeilles au sens large, il en existe 1000 espèces en France dont la plus connue est le bourdon (c’est une abeille). Toutes ces ‘bees’ participent à la pollinisation et méritent notre attention, même si l’abeille domestique, apis mellifera, est très certainement le pollinisateur le plus efficace.

2010-06-27 

C’est un très bel effort, bravo! Mais chacun sait que cela ne suffira pas et il est hors de question d’attendre que les autres trouvent la solutions aux problèmes que nous partageons.

C’est pour Bee my Friend un encouragement à prolonger nos efforts afin de motiver d’autres fondations philanthropiques à participer à des opérations de ce genre. Tous les états devraient participer à l’effort nécessaire et tous les laboratoires doivent échanger afin que ce problème planétaire trouve une solution qui dépasse les frontières.

Invitation à participer à SPIPOLL

Le programme SPIPOLL est initié par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et l’Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE).

Programme participatif de collecte d’informations entomologiques, cette expérience participe au mouvement général qui permet aux volontaires de contribuer à une meilleure connaissance de notre environnement. Inutile d’être un expert en photographie, entomologie ou écologie, il vous est seulement demandé d’observer votre jardin ou votre environnement et de noter et photographier ce que vous voyez.

 

2010-07-24

Zygène sur un scabieuse

 

L’association Bee my Friend invite tous ses membres et sympathisants à participer à cette superbe expérience. Renseignez-vous sur www.spipoll.org et suivez le menu ‘PARTICIPER’. C’est facile et très utile pour la connaissance des insectes pollinisateurs et leur environnement. Leur protection en dépend.

Le site de SPIPOLL vous permet d’identifier en quelques clicks les fleurs et insectes que vous observez. Il suffit d’un peu de patience et d’attention et il est possible de découvrir des merveilles en s’amusant.

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Abeille sur tournesol

 

Ouvrez les yeux, observez et participez à SPIPOLL.

2010 – Pullman is Bee Friendly (Acte II)

Bee my Friend se fait une joie d’annoncer le renouvellement, pour la Journée de la Terre 2010, de l’opération “Pullman is Bee Friendly”. Après une première opération en 2009, Pullman transforme l’essai : “Pullman is Bee Friendly” devient un engagement de long terme à la genèse duquel nous sommes heureux d’avoir participé.

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Dans la pratique :

Pullman soutient la recherche apicole par une action de mécénat en faveur d’Oniris (ex Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes) et de son programme “Abeille Sentinelle” dirigé par Monique L’Hostis. Cette opération porte sur un montant de 100 000 euros.

L’offre de restauration s’enrichit de nombreux plats aux miels. L’accent porté sur le miel au petit déjeuner ainsi que lors des deux autres repas principaux permet de rappeler l’engagement de la politique de développement durable. Pullman s’engage à verser au bénéfice de la recherche apicole 1 euro par plat au miel servi. Ainsi l’action s’inscrit dans la durée.

Les hôtels Pullman offrent dans le cadre des séminaires et réunions une pause autour du thème du miel. Cette “Pause miel” est un exemple d’utilisation raffinée du miel.

Pullman poursuit son action de parrainage de ruches qui sont hébergées dans un rucher Bee my Friend.

 

Chacun des 10 hôtels de la chaine participe à cette opération et lui ajoute une touche personnelle. Ainsi tout au long de son séjour, le client découvrira les multiples facettes du monde de l’abeille et son omniprésence discrète. Film projeté sur écrans vidéo dans les halls, plaquette explicative sur buffet, peluche pour enfants, marque page, bonbons au miels… sont autant de points de détails qui rappellent la force de l’engagement pour notre cause.

Bee my Friend a accompagné les équipes Pullman tout au long de la genèse de ce projet. Nous avons été impressionnés par le sérieux de l’engagement des dirigeants et des équipes opérationnelles qui ont choisi d’agir concrètement et sur tous les fronts afin de  : faire progresser la connaissance sur l’abeille, faire connaître le monde du miel, donner aux clients l’opportunité de soutenir cette action, et enfin, agir sur le terrain de la pollinisation par le parrainage.

Initiée par l’hôtel Pullman Paris Bercy, l’idée a fait son chemin grâce à un accueil favorable et proactif des équipes opérationnelles qui ont su intégrer cette action de développement durable dans leur quotidien. Les équipes support  (développement durable, communication, marketing… et finances) ont chacune apporté leur pierre à l’édifice pour faire de cette expérience un succès collectif.

Enfin, Bee my Friend tient à remercier tous ceux qui soutiennent son action en faveur des abeilles, que leur soutien soit seulement moral, financier ou actif par l’engagement bénévole. Grâce à eux, il nous est possible d’assurer aux mécènes avec lesquels nous travaillons que pour un euro de don en faveur de la recherche apicole, cent cents sont effectivement versés à l’organisme de recherche. Cette forme de transparence fait partie de notre éthique, nous y tenons.

A bien des égards cette action nous semble un exemple à reproduire avec d’autres partenaires, c’est là la vocation de Bee my Friend.

Bravo et merci.

Scenario catastrophe – pollinisation manuelle en Chine

La très sérieuse revue National Geographic publie via Dailymotion un documentaire sur l’impact de la disparition des abeilles et insectes pollinisateurs dans certaines campagnes chinoises.

Cette vidéo nous fait toucher du doigt la débauche d’efforts et d’ingéniosité nécessaire au remplacement du service public offert par les abeilles. Ceci n’est fait que sur les cultures productives, ici des poires. On imagine le déficit de pollinisation sur toutes les autres espèces végétales environnantes et les conséquences sur la flore sauvage.

Le lecteur désireux d’en savoir davantage sur  les observations faites par les universitaires chinois pourra se rendre sur le site de la FAO (Food and Agricultural Organisation – Nations Unies) qui donne accès à un article complet sur le sujet.

Pour lire l’article, cliquez sur le titre – Hand pollination of pears and its implications for biodiversity

Il semble que l’utilisation de pesticides notamment insecticides pour la culture des poires ne soit pas sans lien avec l’absence d’abeille. Une fois de plus la gestion des équilibres écologiques ne peut pas s’accorder avec les méthodes trop radicales.

Si quelqu’un imagine une seconde que ce scénario de survie est la preuve qu’on peut se passer de l’abeille alors je l’invite à mesurer les véritables conséquences de son cynisme.

Gardons à l’esprit que la Chine n’est probablement pas le seul pays touché par ce désastre.

Pour ceux qui souhaitent contempler d’autres vidéos sur le monde des abeilles, le National Geographic (suivre ‘Bugs’ puis ‘Bees and Wasps’) offre quelques reportages superbes.

PS : les esprits attentifs auront remarqué sur Dailymotion les libertés prises par le cameraman qui filme une fleur jaune qui n’est manifestement pas une fleur de poirier. Habituellement, le National Geographic ne se permet pas ce type d’approximation.

Les OGM sont de retour

La Commission Européenne doit renouveler l’autorisation du MON810 après dix ans de ‘bons et loyaux services’.

Il semblerait qu’en l’absence d’éléments nouveaux, le renouvellement de cette autorisation passe comme une lettre à la Poste et, de fait, donne à la Commission la capacité d’imposer sa conclusion à la France.

L’innocuité pour les abeilles reste à ce jour le résultat d’une démonstration incantatoire de la part des promoteurs de ce maïs.

Et pour tout dire, il me semble qu’il existe un élément nouveau de taille qui concerne les abeilles. Si la forte toxicité des gouttes transpirées par les plants de maïs dont les graines ont été enrobées semble maintenant établie, alors il est fort possible que les gouttes produites par ces plans OGM soient également toxiques. Le fait fondamentalement nouveau provient de l’intoxication par l’eau alors qu’on s’est toujours concentré sur la potentielle toxicité des pollens et nectars. A ma connaissance, rien n’a été fait pour apporter une réponse claire à cette question que toute personne responsable devrait se poser.

Curieusement, vous lirez dans la dernière publicité de Monsanto parue dans The Economist que cette firme souhaite tirer le maximum de la moindre goutte d’eau. Paradoxe quand celle-ci devient un poison pour nos abeilles. Provocation ou coïncidence ?

Enfin, il existe un second point déjà évoqué dans ces colonnes et auquel aucune réponse n’a été apportée. L’apiculteur ne saurait en aucun cas être tenu responsable de la dissémination de pollen OGM par ses abeilles. La confusion juridique générale qui règne exige que soit reconnue la pré-existence de l’apiculture et que, OGM ou non, nos abeilles gardent le droit de polliniser qui leur plaira.

Le droit de cultiver sans OGM est un leurre qui pourrait être utilisé contre les apiculteurs puisque votre grain de maïs peut être issu pour moitié du plant sur lequel il pousse et pour moitié du pollen qui l’aura fécondé. Ce droit n’existe donc plus dès lors qu’un voisin cultive un OGM et qu’un apiculteur brasse les pollens des uns et des autres par l’intermédiaire de ses abeilles. Si ‘pollution génique il y a, qui en est responsable, le cultivateur d’OGM qui ne demande pas à disséminer son pollen chez autrui ou l’apiculteur donc les abeilles sont le vecteur de cette pollution.

Ces deux points, l’un technique et l’autre juridique, ne demandent pas de gros efforts pour être résolus. Il paraît essentiel de les traiter afin que le débat gagne en rationalité voire raison.

La goutte d’eau

Merci à Michel, un de nos fidèles lecteurs, qui attirent notre attention sur un article publié par Univers-Nature et qui lui même fait référence à des travaux de recherches menés par des italiens. Malheureusement les liens et références n’étant pas indiqués, nous sommes au bout d’une longue chaîne de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.

En l’occurrence, l’ours serait à nouveau ces fameux néonicotinoïdes utilisés dans l’enrobage des semences. Il semblerait qu’une goutte d’eau produite par guttation ou transpiration, par un plan de maïs issue d’une graine enrobée, contienne 10 000 fois la dose létale pour l’abeille. Or l’abeille a couramment recours à cette source d’eau que les plantes produisent. Il semble même que l’abeille meurt rapidement alors que la toxicité jusqu’alors mentionnée était essentiellement une attaque des centres nerveux qui amenait l’abeille à se perdre et ainsi ne pas rejoindre la ruche dont la colonie finit par s’effondrer.

Les ordres de grandeurs sont choquants, tellement grands qu’il est difficile d’imaginer que les chercheurs qui ont mis au point de tels produits aient ignoré ce type de risque.

Si cette exposition aux produits phytosanitaires était l’explication d’un des facteurs clés de la disparition des abeilles, alors non seulement  les produits seraient mis en cause mais surtout les processus de test et d’homologation. Rappelons que ce n’est pas aux victimes de dénoncer les agresseurs mais aux agresseurs d’assumer leurs responsabilités civiles. Et que leur ignorance réelle ou simulée ne saurait les disculper des torts causés.

L’AFSSA et le MON810 – suite

La réponse du gouvernement n’a pas tardé. Et elle nous arrive par le Monde. Il semblerait que le ministère de l’écologie reconnaisse les compétences sanitaires de l’AFSSA mais se réserve toutefois le droit d’invoquer la précaution environnementale.

Au passage on remarquera la constance du ministère qui après la passation de témoin entre NKM et Chantal Jouanno semble poursuivre dans la direction initialement fixée.

Que les fondements environnementaux soient invoqués permet d’élever un peu le débats. En revanche, ne s’expose-t-on pas alors au jugement de Bruxelles qui n’a pas les mêmes scrupules environnementaux que notre ministre?

Nous en saurons rapidement davantage.

L’AFSSA, le MON810 et le Pr Le Maho.

Si vous lisez le Figaro d’aujourd’hui vous aurez le plaisir de lire une nouvelle parfaitement rassurante sur l’absence d’effets toxiques du MON810 sur l’homme et les animaux. C’est tout juste si on rappelle que ce maïs aurait un effet sur les parasites du maïs qu’il est sensé combattre.

Cet article, assez bien documenté et rédigé, se base sur un rapport de l’AFSSA (également disponible sur le site du Figaro) qui remet en cause les conclusions d’un autre rapport, celui du Pr Le Maho dont la publication avait amené à appliquer le principe de précaution et suspendre l’autorisation du MON810.

Il n’est pas question ici de vous imposer, ni la lecture du rapport de l’AFSSA (votre serviteur ne saurait vous faire subir les sévices qu’il s’impose) ni celle du rapport du Pr Le Maho mais seulement de poser quelques remarques et questions.

On ne cesse de nous parler de rapport d’experts scientifiques indépendants. Si maintenant deux rapports scientifiques arrivent à des conclusions différentes, que faut-il faire? Ecouter le dernier qui a parlé? Leur demander de se mettre d’accord? Ou conclure que le sujet n’est pas clair et appliquer le fameux principe de précaution? Je penche pour le principe de précaution jusqu’à ce que les scientifiques se mettent d’accord pour produire une synthèse. Lorsque deux ignorants préfèrent s’affronter plutôt que de faire progresser le savoir, il y a de vraies raisons de prendre des précautions à l’égard des deux.

Mais au fait, la toxine BT produite par le MON810, c’est pas un insecticide? Les insecticides s’ils ne sont pas dangereux pour l’homme, ni pour les mammifères et autres oiseaux, c’est très bien, mais s’est-on posé la question de la toxicité sur les abeilles? Et bien à ma grande surprise -je suis naïf, je le sais- le terme d’abeille n’apparaît pas dans ce rapport.

Il ne m’en faut pas davantage pour invoquer le principe de précaution.

Inutile de revenir sur les problèmes d’éthique que posent le mode de culture des OGMs, ils sont nombreux. Inutile également de revenir sur le modèle économique d’un oligopole des semences. Ces problèmes de société sont presque secondaires devant la carence de savoir et d’information.

En attendant, la réaction du Pr Le Maho…

Un geste fort en faveur des abeilles

Avril - Cadre de miel 9

Parmi les réactions que suscite la cause des abeilles, il est en une qui a retenu notre attention. Elle nous vient d’Angleterre, pays touché comme la France et toute l’Europe par l’affaiblissement des colonies.

Si les anglais ne sont pas des grands consommateurs de miel, ni même de gros producteurs, c’est un pays dans lequel les causes nationales peuvent provoquer des réactions civiques exemplaires; aussi la pratique du don y est considérablement plus développée qu’en France.

Selon le Telegraph, la chaîne de distribution Co-operative s’investit dans la lutte pour la préservation des abeilles et lance un Plan Bee. Ceci se traduit par plusieurs actions immédiates :

– le bannissement de ses rayons de tout produit végétal traité par des pesticides toxiques pour les abeilles (une première liste de huit ‘neo-nicotinoides’ a été établie);

– un don de £150,000 en faveur de la recherche apicole;

– la distribution de graines de plantes mellifères; et enfin

– l’encouragement des apiculteurs à disposer des ruches sur les terres qu’elle cultive.

A bien des égards, cette approche pragmatique et cohérente mérite d’être saluée.

Le bannissement des produits traités par des pesticides reconnus toxiques pour les abeilles est une manière franche et risquée d’inciter les producteurs, même non bio, à prendre des précautions. Avant de vraiment se féliciter de cette démarche, il conviendra de s’assurer que les produits incriminés ont des effets toxiques avérés et que cette liste saura évoluer en fonction de l’avancement des connaissances et de l’évolution des pratiques culturales. Pour l’instant, ces produits sont bannis tant que leur innocuité n’a pas été clairement prouvée, la charge de la preuve est renversée. 

Le don d’une entreprise pour la recherche apicole est un geste que notre association encourage vivement. De la part d’une entreprise qui commercialise des produits agricoles dépendants des abeilles pour leur pollinisation, c’est un juste retour des choses. C’est d’une parfaite logique avec la notion de financement autonome des université et laboratoire de recherche. C’est par de nombreux gestes comme celui-ci que nous saurons un jour quelles sont les causes du déclin des abeilles et comment inverser la tendance.

La distribution de graines de plantes mellifères et l’ouverture des terres cultivées aux apiculteurs sont des actions qui font la cohérence de l’approche d’une entreprise qui met en oeuvre tout ce qui dans son quotidien peut favoriser la cause qu’elle épouse.

Bravo!